« Il faudra se passer du chauffage au fuel ». C’est ce qu’annonce un décret mis sur la table par le gouvernement français. Une interdiction progressive du fuel en faveur d’une énergie plue propre et naturelle.
Pour respecter les lois et les accords internationaux, la France avance son pion sur l’échiquier écologie. Un décret encourage les ménages Français à remplacer leurs équipements de chauffage et des aides financières pourront être accordées.
Un peu plus d’air pur pour l’environnement et un plus de granulés de bois dans nos foyers.
L’augmentation de la consommation du fuel.
La consommation de fuel nécessite l’extraction de matières premières dans la nature, ce qui est néfaste pour l’environnement.
Bien que les industries exploitantes participent à la réhabilitation des milieux naturels, les compensations financières et physiques ne suffisent pas à rétablir un équilibre écologique.
De plus, le secteur du bâtiment résidentiel/tertiaire est le deuxième plus gros émetteur de gaz à effet de serre (GES) à plus de 20 %, après les transports (30 %).
Une catégorie de bâtiments a vu sa consommation d’énergie augmenter de 8 % (entre 1990 et 2017) : les immeubles de bureaux, les commerces, les centres culturels et de loisirs, les établissements de santé, les restaurants et les hôtels.
C’est principalement lié à l’agrandissement des surfaces au sol et de l’utilisation des climatiseurs.
Chauffage au fuel : vers une interdiction progressive
Au vu des conséquences sur l’environnement, les politiques ont décidé d’agir pour enrayer le changement climatique. L’interdiction des chauffages à fuel est donc un des sujets qui s’inscrit dans les objectifs de transition énergétique.
Un décret a été publié en consultation publique (du 14 janvier au 4 février) afin de proposer un plan d’application pour l’été 2021. L’interdiction progressive des nouvelles installations à fuel sera effective le 1er juillet 2021.
Pour les bâtiments existants, les chauffages à fuel devront être remplacés dès le 1er janvier 2022.
Ce décret s’applique également pour la production d’eau chaude sanitaire qui émet au moins 250 gCO2eq/kWh de GES (habitations et les bâtiments à usage professionnel).
Néanmoins, il existe des exceptions pour certaines structures :
- les bâtiments présentant une impossibilité technique.
- l’absence de solution pour le raccordement à des réseaux de chaleur ou de gaz naturel.
- la nécessité d’effectuer des travaux de renforcement sur le réseau de distribution publique d’électricité.
Des aides financières en faveur de l’environnement
Pour respecter les objectifs des accords internationaux, l’État français décide d’encourager les ménages dans la transition énergétique.
Pour cela, il a mis en place un programme d’aide pour le remplacement des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire comme la prime d’énergie pour le chauffage au pellet.
Voici les différentes aides :
- « Coup de Pouce Chauffage » : les montants de la prime varient selon les ressources du ménage : une personne aux ressources modestes aura une prime plus conséquente qu’un individu aisé.
- « Coup de Pouce Chauffage Tertiaire » : ce dispositif incite les propriétaires et les gestionnaires de bâtiments tertiaires à installer des systèmes de chauffage et de production d’eau chaude sanitaire ne consommant pas d’énergies fossiles (charbon, fuel).
- « MaPrimeRenov’ » : créée en 2020, la prime varie selon les revenus du ménage. Elle dépend aussi des travaux de rénovation nécessaires dans le logement : chaudière, chauffe-eau, etc.
- « L’ANAH » : l’Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat propose une aide financière basée selon des critères définis par l’organisme. Le dispositif permet de financer jusqu’à 50 % des travaux de rénovation énergétique !
Les sociétés doivent changer leurs habitudes de consommation. Les équipements de chauffages actuels ne suffisent plus à satisfaire les objectifs des lois de protection de l’environnement.
Les combustibles d’hier ne peuvent plus être ceux d’aujourd’hui, et encore moins ceux de demain. Le fuel doit donc laisser sa place à des énergies plus propres.